Souvent mes guides me disent tu es ton propre maître et tu ne dois pas donner ton pouvoir aux autres. Dans l’absolu je suis d’accord… Mais curieusement dans la pratique je me rends compte que ce n’est pas toujours évident. Alors pour mieux comprendre le processus, il me faut revenir aux bases (comme d’habitude).
La notion de pouvoir, ici est très importante. Si je demande ce que c’est que donner son pouvoir, peu de monde saurait me répondre puisque l’on parle de personne et non de fonction. Si je demande par contre sur qui tu as le pouvoir ou qui a le pouvoir sur toi, tu sauras plus facilement me répondre. C’est curieux comment la tournure d’une phrase peut tout changer dans sa compréhension.
Ce qui est marrant aussi c’est que nous savons qui mais pas comment surtout que si ça ne tenait qu’à nous, personne n’aurait notre pouvoir n’est-ce pas ?
Notre pouvoir c’est quoi alors ? C’est l’idée de la liberté. Quand je suis libre je détiens mon pouvoir, à l’inverse, je me sens emprisonnée, sous contrôle. Maintenant réfléchis… Quelles sont les situations pour lesquelles tu te sens prisonnier ? Tu y es ? Alors on va juste enlever les situations professionnelles pour démêler les choses. Parce qu’il est évident que certains d’entre nous le vivent quotidiennement sur leur lieu de travail ! Mais dans la vie personnelle ? Un proche ? Un ami ? Un thérapeute ?
Mon but n’est pas de dénoncer, ou de montrer du doigt ce qui ne va pas avec ces personnes, mais plutôt que tu prennes conscience de la façon dont cela s’opère mais aussi quand cela a pu commencer.
Reprenons. Maintenant que tu as identifié les personnes responsables, d’après toi quel est le facteur commun qui fait que tu as donné ton pouvoir ? Quand tu leur as fait confiance ? Vraiment ? Moi j’ai confiance en certaines personnes mais cette relation ne s’est pas établie … Quand tu as pensé qu’ils étaient meilleurs que toi ? ! Oui, tu y es ! C’est à ce moment précis où tu as laissé ton pouvoir t’échapper, en oubliant que tu détiens aussi ta vérité. Face à ce type d’individus, tu perds la confiance en toi que tu as, et tu cherches à l’extérieur, de quoi te raccrocher pour continuer à avancer. Alors me dis-tu, quand je ne sais pas quelque chose, je ne vais pas créer une vérité fausse, pour ne pas laisser mon pouvoir. Bien sûr que non ! Il s’agit là de faire la part des choses entre mes capacités réelles (et j’insiste sur réelles!) et celles que je peux déléguer. Toutes les actions qui nécessitent de penser par moi-même par exemple, devraient en aucun cas dépendre de l’avis des autres. Je suis capable et censée construire ma propre opinion en fonction de ce que je vis et accepte au quotidien.
Trop souvent, des personnes ont laissé leur pouvoir à des individus manipulateurs et/ou malsains. Je pense notamment au chef des sectes et toutes autres organisations qui visent à avoir un ascendant sur ta façon de faire ou de penser.
Alors « comment faire » ? Me demanderas-tu. Commence par prendre du recul sur les situations auxquelles tu penses. Quelles sont les raisons qui t’ont amené à croire plus en cette personne qu’en toi-même ? Pourquoi penses-tu que son point de vue prime sur le tien ? Ensuite pardonne-toi. Accepte que c’était ta façon de faire avant mais que désormais tu reprends les rênes de ta vie. Bien sûr, des relations similaires peuvent se recréer insidieusement et pour les découvrir, il va falloir que tu sois attentif à toi-même ! Quand tu sens que tu ne peux pas faire quelque chose sans l’aide ou l’appui de cet individu (alors que tu as les ressources en toi), dis-toi bien qu’il y a anguille sous roche. Bien sûr si tu n’as jamais appris à jouer de la guitare et que tu montes un groupe, il est bien évident que tu as besoin d’un guitariste. Mais dans ce cas, tu as plus besoin d’une fonction que d’une personne. C’est-à-dire que n’importe quel guitariste pourra le remplacer …
Reprenons. Une fois que tu auras accepté la situation, commence à te sentir libre de t’exprimer. Même si c’est farfelu, même si ça ne correspond pas à la norme (la norme, c’est pour les personnes qui ont besoin de se rassurer et de contrôler), ais confiance en toi. C’est ta vérité qui compte, pas celles des autres.
Tu me diras comment faire pour connaître LA vérité … Je vais te dire, suis ton cœur et tes ressentis car eux savent ce qui est bon pour toi et donc quelle vérité est la meilleure pour toi avec les connaissances que tu as dans l’instant. Tu as le droit de te tromper. Parce que, lorsqu’on y réfléchit, l’erreur permet de se relever fort d’une nouvelle connaissance, un nouvel apprentissage. De plus si on se trompe en toute bonne foi, se trompe-t-on vraiment ? Si une situation similaire se reproduisait avec les connaissances que tu as à ce moment-là, ferais-tu un choix différent ? Non, donc tu peux être en paix. La meilleure des vérités est l’expérience. Alors ne me crois pas sur parole, mais vis le ! Je rajouterai juste, avoir son pouvoir, c’est conserver son jugement, sa faculté de penser par soi-même, d’être son propre maître ! Sois un Jedï !